Conformément à ses missions, la CNSA finance la recherche sur le handicap et la perte d’autonomie. Elle n’est pas responsable des résultats obtenus par les chercheurs. L’objet de la diffusion de ces résultats est de stimuler le débat et la réflexion.
L’objectif général de cette recherche était de déterminer l’ampleur, la nature et l’origine du problème que constituent les demandes d’informations complémentaires et de clarifier et problématiser les hypothèses d’amélioration de cette situation.
Les politiques publiques de l’autonomie privilégient de plus en plus le maintien à domicile pour les personnes âgées. C’est ce qu’on appelle le virage domiciliaire, par analogie avec le virage ambulatoire entamé par l’hôpital, et par opposition avec l’institutionnalisation qui repose sur l’accueil en établissement. Mais quelles sont les implications de ce virage domiciliaire alors même que les premières générations du babyboom arrivent aux âges où la perte d’autonomie est plus fréquente ?
Cette recherche vise à mettre à jour les limites des pratiques actuelles en matière de santé et qualité de vie au travail et de prévention des risques qui nuisent au maintien d’équipes complètes auprès des résidents.
Elle démontre la nécessité de professionnaliser à la fois les compétences des salariés et des employeurs sur le sujet mais aussi les outils de gestion pour soutenir des pratiques plus proactives en la matière.
Des expériences locales signalent que la concertation croisée sur qualité du travail et conditions de travail permet de créer un registre partagé, un engagement commun et des actions positives en la matière.
De nouveaux outils au plus près des conditions « réelles » du travail sont à mobiliser pour soutenir une dynamique individuelle et collective en faveur de la santé et qualité de vie et conditions de travail .
Ainsi une stratégie nationale ambitieuse en matière de bien-être au travail est une issue réaliste pour tenter de fidéliser, attirer de nouveaux soignants et lutter contre l’abandon du métier.
La recherche vise à mieux caractériser les parcours des personnes avec trouble du spectre de l'autisme qui passent par ces structures, quel que soit le niveau de sévérité, et en repérant des facteurs de vulnérabilité liés au contexte social, familial, institutionnel et à l'état général de santé. L'objectif de cette recherche est d'analyser les situations complexes d'individus avec TSA, qui ont été pris en charge par le dispositif.
L’équipe de recherche s’est proposée de discuter l’épreuve du handicap invisible, en prenant comme point de départ l’expérience des personnes cérébrolésées. Mettant à contribution la théorie de la dé-prise, initialement travaillée du côté du vieillir, l’analyse montre que s’il y a perte de souvenirs et des mots pour dire l’épreuve, il y aussi récit de la perte et c’est précisément à cet endroit que se situent les possibilités de prise ou, pour ainsi dire, les gains. Les résultats s’articulent autour différentes stratégies d’adaptation qui se font face et oscillent entre souvenir refoulé, renoncement du souvenir et souvenir réparé ou, pour ainsi dire, entre dé-prises mémorielles, entreprises identitaires, discriminations et reprises relationnelles. Chacune de ces stratégies est paramétrée par le genre, envisagé sous un angle intersectionnel et prend vie au sein d’une entreprise mnésique qui raconte l’épreuve.
Entre 2016 et 2022, la CNSA a soutenu un programme de recherche de l’École des hautes études en santé publique (EHESP) portant sur la transformation de l’offre à destination des personnes en situation de handicap et des personnes âgées en perte d’autonomie. La publication du rapport final de ce programme dirigé par Marie-Aline Bloch, chercheuse en sciences de gestion, vient clore ce travail qui a mobilisé une équipe pluridisciplinaire de sept chercheuses en sciences humaines et sociales.
L’objectif de la présente recherche est d’étudier les freins et les leviers au parcours inclusif des enfants avec TSA scolarisés dans les UEM à deux niveaux : celui de la classe et celui de l’école. Concernant le premier niveau, il s’agit d’étudier les effets des UEM sur le développement cognitif, social et émotionnel des enfants avec TSA et d’identifier les conditions susceptibles de favoriser ce développement lors des transitions entre le milieu spécialisé et le milieu ordinaire. Concernant le second niveau, il s’agit d’étudier l’articulation de l’activité des différents professionnels et de mieux comprendre la place des parents dans ce parcours d’inclusion.
L’objectif principal de cette recherche, à partir d’une analyse secondaire des données filmées recueillies dans un précédent projet intitulé Polyscol, a été de parvenir à une meilleure compréhension des processus de communication au sein du groupe classe, entre pairs, et entre élève avec polyhandicap et adulte, afin d’envisager les conditions les plus favorables aux interactions. L’objectif secondaire du projet a été de construire puis d’expérimenter, avec des professionnels et des parents, des grilles d’observation et un protocole d’analyse des processus de communication.
Le projet de recherche ACCMADIAL (pour ACCompagnants des MAlades DIagnostiqués ALzheimer), initié en 2016, se propose d’étudier le vécu des aidants, la manière dont ils se voient, mais également la manière dont ils vivent la maladie de leur proche atteint par la maladie d’Alzheimer. Ce projet, ancré dans l’Ouest de la France (notamment en Bretagne et Pays de la Loire), fonctionne grâce à un partenariat avec des acteurs de la société civile et institutionnels.
Le projet de recherche est articulé autour de trois objectifs, ciblant les personnes âgées de 75 ans et plus (du fait de la grande difficulté à mettre en évidence des phénomènes profonds relatifs aux besoins d’aide manifestés et aux aides humaines reçues jusqu’à cet âge) :
- mesurer les besoins d’aide pour la réalisation des activités de la vie quotidienne
- quantifier et qualifier l’aide reçue pour la réalisation des activités de la vie quotidienne
- mesurer la satisfaction des besoins d’aide